dimanche 13 novembre 2005

L'interview


ND : Lord anxious, vous avez beaucoup souffert récemment. Est-ce que tout ce que l’on entend est vrai ?
LA : C'est la vérité qui fait souffrir... surtout quand on refuse de l'entendre ! Et la vérité, c'est la lumière ; t'as déjà entendu la lumière, toi ? Je veux dire... tu vois, pas seulement entre deux verres de whisky... mais, en-allée, un matin, comme ça, ou un soir... je sais plus
(silence)
ND : Oui...
LA : Oui.
Mais la souffrance... ça veut dire quoi, récent ? "Il n'y a pas d'histoire de nos vies, ça n'existe pas" - qui a dit ça déjà ?
ND : Quelles ont été vos béquilles pendant cette période ardue ?
LA : Si au moins je m'étais cassé la jambe...(rires) No comment - on m'a peut-être donné la becquée (rires).
ND : On dirait que la souffrance vous renvoie à l'enfance...
LA : Au moins, ça rime !
ND : Cette semaine on vous voit dans le roman-photos. Comment ce projet a-t-il vu le jour ?
LA : A travers un objectif... je n'avais plus rien fait depuis longtemps... j'étais terrorisé... ça se sent dans, mais peut-être, suis-je seul à l'imaginer, ou le reflet de l'angoisse se diffracte et se démultiplie-t-il, dans la tension par moi portée... confusion de monolithe... souffrance confuse et spéculaire, tu vois ?
ND : Et cette aventure vous renvoie une image positive de vous même ?

LA : Vos sous-questions portent toujours sur un "renvoi". (sourire) La pierre, c'est l'immortalité, "quoi, l'Eternité ? / C'est la mer allée / Avec le soleil..." C'est beau ça, c'est de qui ? C'est ça que ta question me susurre en douce...

ND : Vous avez finalement opté pour le cinéma. Pourquoi ?
LA : C'est lui qui a opté pour moi... Je vous le demande, oui... pourquoi ?
ND : Votre film sort bientôt sur nos écrans, quel sera votre rôle ?
LA : Je joue moi-même, fragile, poète, je taquine le Highland Park (Whisky des Orcades au goût tourbé, NDLR) de temps à autre.. j'erre, sur pellicule comme dans la vie, je combats la tristesse, qui me le rend bien... je suis moi, simplement moi, terriblement moi... en breakdown affectif perpétuel mais, par rarissimes intervalles, traversé, "la vie est traversante", de lumineux éclairs ; oui... comme un bouquet final qui se réduirait - trop vite, à mon goût - à l'amorce d'une vision à 58 facettes, et qui retomberait en crapaud, celui dont le Prince de Ligne, Rivarol ou Chamfort, je sais pas... je sais plus... disait qu'il faut l'avaler tous les matins avant de sortir... "Plus un diamant est beau, plus il faut que la monture soit légère..."
ND : Pensez-vous pouvoir faire carrière au cinéma ?
LA : "La vraie vie est ailleurs", comme dit l'autre...
ND : Quel rôle historique aimeriez-vous jouer ?
LA : Barbey d'Aurevilly, of course... celui que Zola appelait le catholique hystérique... mon idole ! Mais c'est un rôle trop lourd à assumer. L'avenir dira si je peux proposer des scénarii à partir de ses histoires noires... terrible, le passage des mots aux images... ces menteuses de charme... mais époustouflantement menteuses... seul le style dit vrai : "c'est l'écueil de la beauté, ou c'en est son attestation la plus éclatante !"
ND : Comment gérez-vous les scènes d'amour ?
LA : J'ai déjà dit : j'erre ! (rire)
ND : Merci Lord Anxious !
LA : Merci à vous...!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

comme vous le dites "PARFAIT"